Nous prendrons le vélo pour s'imprégner des odeurs et des parfums du monde: un élixir pour un accueil tonitruant tout au long des chemins. En faisant le choix d'aller dormir chez eux, en y plantant notre tente, voilà les portes et les coeurs des gens qui s'ouvrent et nous incitent à vivre avec. Ce parcours éprouvant transforme toute rencontre en récompense, l'hospitalité en promesse.

vendredi 3 août 2012

Flashback, genèse: du bipéde au bicycle


A 3 ans, à peine en équilibre sur deux jambes, et nous sommes déjà si fortement attirés par notre mère terre, effet d'apesanteur. Nous prenons bientôt un peu de distance,  et enfourchons  nos vélos, avec nos pneux, en guise de coussins d'air pour amortir les failles de la piste confortablement. Soudain épris de libertés, nous empruntons les chemins des champs pour nos premières découvertes sur les chemins deci delà. Et puis, tout s'enchaîne, du haut de nos selles. L'horizon s'éloigne, nos regards s'élargissent et la roue tourne : premières échappées, premiers bivouacs.  Plaisirs simples, plaisirs essentiels. Quelques aspirations plus tard et quelques années d'apnée après, le dérailleur reprend les rails, les routes. La  roue tourne à nouveau : son rythme lancinant, balançant,  le guidon si facile à tourner, nous redonnent le sens de l'horizon, l'harmonie.
Et cette fois, ce n'est plus une parenthèse, un pont de printemps, un soleil d'été, qui laissent à peine le temps de souffler, pour une échapée à vélo, avec des sacoches et une tente. Ce n'est plus la bouffée éphèmère  qui, au retour de vacances,  redonne l'élan, pour s'asphixier à nouveau dans la croissance ... ce masque aussi, gêne. Avec un petit vélo dans la tête, deux enfants de 18 mois et 3 ans, 2 vélos, une carriole et les bagages, soit 120 kgs à transporter, nous voilà partis en route pour un périple de six mois. Zigzaguer sur les chemins, dans les régions les plus enclavées, dans les méandres de notre âme, il n'y a pas de chemins qui mène au bonheur, c'est le chemin.  Nous sommes le moteur, l'énergie, et c'est cette force qui nous guide. Le vélo pour s'imprégner des odeurs et des parfums du monde, élixir pour un accueil tonitruant tout au long des chemins. Madagascar, empreinte-moi dans l'errance!

"Comme tout homme, le cycliste ne se suffit pas à lui-même, il cherche sur les sentiers ce qui lui manque, mais ce qui lui manque est ce qui fait sa ferveur. Il espère à chaque instant trouver ce qui alimente sa quête."





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