Nous prendrons le vélo pour s'imprégner des odeurs et des parfums du monde: un élixir pour un accueil tonitruant tout au long des chemins. En faisant le choix d'aller dormir chez eux, en y plantant notre tente, voilà les portes et les coeurs des gens qui s'ouvrent et nous incitent à vivre avec. Ce parcours éprouvant transforme toute rencontre en récompense, l'hospitalité en promesse.

jeudi 2 août 2012

Et si c'était dans la boue que le bouillon naissait?

Les voilà fiers cyclistes nomades, pris dans un élan de ferveur! Et aussitôt partis, aussitôt pris... englués, baignés...
 
"À 5 heures, des chants lointains réveillent en douceur une église silencieuse et les cyclistes nomades en transit. Le prêtre instituteur de « l’église - école » du village nous  a ouvert ses portes. Des charrettes à zébus chargées de gens colorés passent, des chants s’ébruitent, se répandent, se propagent, le cortège d’une fête ancestrale est en marche. Un café puis l’attente de la braise pour un second « andreso kely » : « attendez un peu ! » dit la gargotière ; Trop longtemps après, l’autre est prêt. Pendant ce temps, la terre continue de tourner. À 7h30, on s’élance, il est déjà tard, il fait déjà trop chaud. Mal informés, nous nous jetons dans le vide, vite freinés par les éléments naturels. Dès la sortie du village, la piste est sableuse. Le sable est mou, trop mou... La piste longe la mer qui n’est pas si loin. Sans ornières salvatrices au sol tassé, il faut tirer, pousser nos vélos à pied. La carriole est lourde, la chaleur rôde. De larges flaques couvrent la piste. Dans les profondeurs de la forêt, celles-ci se transforment en mares, puis en bassins. Boueuses et rafraîchissantes au départ, elles faisaient le jeu des enfants et le défi des parents. Profondes et fréquentes, elles sont des obstacles physiques, un frein sauvage qui use. Le niveau de l’eau parfois aux genoux, Hansel descend pour alléger la caravane nomade. Il passe sur le talus, trop étroit, trop abrupt et trop glissant pour nos lourdes bécanes. Il jubile de pouvoir marcher pieds nus dans la boue. Eusebio quant à lui, commence à expérimenter la nage dans sa carriole, le niveau monte jusqu’au bas des sacoches à vélo. Tout à coup, des hommes surgissent de la forêt et nous surprennent avec un baluchon en filet où s’entassent de gros hérissons"







 


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